Qu’est ce que l’usure ou la riba en Islam ?
On entend très souvent parler de l’interdiction de l’usure en Islam, toutefois, certains vont parfois tenter de dire que l’usure que nous connaissons au travers des banques n’est pas forcément celle interdite par l’Islam. Pour y voir plus clair, entrons dans le vif du sujet…
L’origine arabe
Et si l’on prenait les choses à l’envers (pour pas ne changer de nos habitudes) ? Et si, au lieu de répondre à l’argument portant à croire que dans certains cas l’usure est autorisée, on définissait directement l’usure selon la compréhension islamique ?
En Islam, l’usure ou Riba – ربا vient de la racine du mot arabe “Raba” qui veut dire ajout. L’usure est donc une transaction dans laquelle un ajout est opéré, comme si quelque chose se créait et venait de nulle part.
La différence avec le commerce
En apportant cette explication, certains vont alors se poser la question : quelle est la différence entre l’usure et le commerce ? Lorsque mon commerçant me vend un bien, il ajoute un certain montant dans le prix de vente par rapport à son prix d’achat !
La différence se porte sur le risque et sur l’opération en elle-même. Le commerçant, lorsqu’il achète un stock de marchandise, le fait dans le but de gagner sa vie et prend un risque. Il se peut que sur le risque pris, une partie de ses stocks ne soit pas vendue ou qu’elle périsse. Et c’est pour ce risque que son bénéfice lui est licite. Le banquier quant à lui, lorsqu’il prête de l’argent, ne prend qu’un risque trop faible, et surtout il échange de l’argent contre de l’argent sans rien créer derrière.
On dit souvent que l’usure est une opération de financement, là où le commerce est une opération de troc, d’échange ou de prestation de service.
Plusieurs types d’usure
En Islam, l’usure se décompose en trois parties distinctes: le Ribaa Al Fadl, le Ribaa Al Nasii’ et le Riba Al Jaahiliya.
Riba Al Jaahiliya : cette forme d’usure était pratiquée dans la période pré-islamique, à savoir avant le Prophète ﷺ. Elle consistait en la pratique de prêts d’argent contre des pénalités de retards abusives et exagérées, au point où elles étaient extrêmement injustes à l’égard des croyants. Lorsqu’un homme prêtait de l’argent à un autre, il lui laissait souvent un délai très court pour rembourser puis revenait le voir, si ce dernier ne pouvait rembourser la somme, alors il lui ajournait le remboursement en lui adossant une pénalité contraignante.
Ribaa Al Nasii’ : Cette forme d’usure est la plus connue de tous, c’est l’usure qui consiste en le fait d’ajouter quelque chose à quelque chose. Je prête mille euros à mon ami et lui réclame le remboursement de mille euros et un centime, c’est une opération d’usure très grave interdite par ALLAH, même si c’est pour un seul centime.
Riba Al Fadl : cette usure est peu connue des gens, et pourtant, elle est tout aussi grave en Islam. Elle consiste en l’échange de biens ou de commodités de même type mais avec une quantité différente. Par exemple, j’échange des dattes provenant d’Algérie contre des dattes venant d’Arabie Saoudite pour une quantité différente. Il est formellement interdit de pratiquer ce type d’usure également.
En conclusion
Pour conclure, il existe plusieurs termes techniques pour désigner ces différents types d’usure, sauf qu’ils amènent tous au même résultat : une interdiction formelle pour les croyants de pratiquer des transactions de la sorte.
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